Depuis plus de trois ans maintenant, la junte militaire au pouvoir en Guinée a interdit les manifestations politiques. Mais, cette interdiction qui avait un caractère général, est devenue aujourd’hui une mesure prise contre les opposants qui ne sont pas dans l’esprit du CNRD.
Cela se justifie à travers les manifestations de soutien qui sont organisées en longueur de journée en faveur du CNRD. Et ce, de Conakry à l’intérieur du pays.
Ainsi, abordant ce sujet au cours d’une sortie médiatique, le ministre de la justice et des droits de l’homme a tenté de justifier cette interdiction des manifestations en Guinée depuis l’avènement du CNRD au pouvoir.
Yaya Kaïraba Kaba reconnaît tout d’abord que les manifestations constituent un droit, mais qu’elles ne doivent pas avoir lieu, pour préserver la paix et la stabilité.
Merci de lire ici la déclaration du Ministre de la justice à propos de cette interdiction !
Nous voulons dans notre pays la paix, la sécurité, la sérénité. Les manifestations sont un droit. Mais c’est un droit qu’il faut savoir aussi exercer soi-même. Si vous voulez manifester aujourd’hui, vous devrez accomplir les formalités liées à cela.
Mais personnellement, je n’ai jamais vu de manifestation pacifique à Conakry, pourquoi je le dis ? Les groupes qui vont manifester, qu’il y ait l’autorisation ou pas, quand ils manifestent, ils sont opposés à ceux-là qui ne sont pas dans l’esprit de leur manifestation.
Vous manifestez dans la rue, mais vous empêchez les autres citoyens de bâtir leurs affaires par des jets de pierre, par des violences et autres. Alors, qu’on sache ce qu’on veut.
Si vous voulez manifester, vous êtes libres de manifester, on ne vous interdit pas de façon pacifique. Mais que votre droit-là ne soit pas à l’antipode du droit de celui-là qui ne veut pas manifester.
Alors, si les manifestations doivent, comme on l’a toujours constaté, causer des troubles sérieux et durables à l’ordre public, avec des lots de morts, avec des lots de blessés, ces genres de manifestations, oui, elles ne doivent pas avoir lieu.
La Rédaction
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