Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le week-end dernier à Conakry, le porte parole du gouvernement guinéen s’est une nouvelle fois encore attaqué à son ancien parti politique l’UFDG, dont il fustige l’attitude des cadres. Au cours de son intervention, Ousmane Gaoual a fait une annonce surprenante. 

Il affirme que l’UFDG participera bel et bien aux prochaines élections en Guinée, tout en soulignant que c’est Cellou dalein Diallo qui ne participera pas peut-être.

Malgré cette annonce, Ousmane Gaoual Diallo réitère tout de même son soutien à la candidature du général Mamadi Doumbouya, affirmant par la suite que la majorité des responsables de l’UFDG se trouvent désormais dans la « mouvance du CNRD ».

« L’UFDG fera partie, c’est peut-être Cellou qui ne sera pas candidat, c’est tout. Le parti, on est déjà là et on est très nombreux qui sont là, donc on fera partie. 

Moi, je l’ai dit dès le début, depuis trois ans, que nous apportons notre soutien au président de la République en tant que parti. 

Aujourd’hui, certains m’ont fait un procès pour ça en disant pourquoi il veut prendre la tête du parti alors qu’il s’est déclaré un soutien au président de la République. Je ne change pas ces paramètres. 

Aujourd’hui, quand on regarde, la grande majorité des responsables et des militants du parti ont déjà considéré qu’ils ne sont plus un parti de l’opposition, ils sont dans la mouvance », a déclaré cet ancien cadre de l’UFDG, exclu finalement du parti.

Plus loin, Ousmane Gaoual Diallo invite les cadres de l’UFDG à prendre leur responsabilité en participant activement au processus électoral en cours.

Mais au regard de ce qui se passe depuis quelques mois, l’on est en mesure de s’interroger pour savoir comment est-ce possible pour l’UFDG de participer à ce processus, d’autant plus que le parti est déjà suspendu pour une période de 3 mois.

« Le parti doit prendre ses responsabilités de participer au processus, non pas pour dire que si je ne suis pas président, je ne fais rien. 

Mais si tu n’es pas président, tu peux être député, tu peux être sénateur, tu peux être maire, tu peux être président de district ou chef de quartier. Il y a beaucoup d’autres élections auxquelles le parti doit prendre part. 

C’est très important, l’idée qui est négative, c’est celle de considérer que si son président actuel n’est pas là, le parti ne doit aller nulle part. Ça, c’est une faute morale et politique », a-t-il ajouté également.

Article réalisé par Mamadou Moussa Diallo pour Infos-reelles.com