Suite à la manifestation des forces vives de Guinée organisée le 05 Septembre 2023 pour protester contre la gestion unilatérale de la transition par le CNRD, les forces de l’ordre ont imposé une expédition punitive dans les quartiers favorables à l’opposition, situés dans la commune de Ratoma.
C’est ainsi, dans la journée de ce samedi 09 Septembre 2023, soit 4 jours après la manifestation, la famille de Thierno Abdoul Diallo a été attaquée par des gendarmes à son domicile à yattaya T6, quartier situé dans la haute banlieue dans la commune de Ratoma.
Il était 15h TU, lorsque des gendarmes lourdement armés avec des pick-up, ont demandé aux membres de la famille d’ouvrir la porte de la Cour pour y penetrer.
Craignant pour leur vie dans un climat sécuritaire très inquiétant, les membres de la famille se sont tous retranchés à l’intérieur de la maison pour se protéger de la cruauté de ces agents.
C’est ainsi, après plusieurs minutes d’attente, les gendarmes ont défoncé le grand portail pour entrer dans la Cour, devant les yeux impuissants des voisins qui ne cessaient de crier et de pleurer.
Une fois dans la cour, les agents de la gendarmerie ont violenté tous les membres de la famille et cassé plusieurs objets à l’intérieur. Plusieurs blessés ont été enregistrés sur place, dont des femmes et des enfants.
Comme si cela ne suffisait pas, ils ont arrêté d’autres et partir avec eux à la brigade de recherche de la gendarmerie de Kipé, où ils ont passé une semaine en détention dans des conditions inhumaines, avant d’être libérés suite au paiement d’une somme de 3 millions de francs guinéens.
Après ces atrocités, la famille a décidé de déménager en catimini dans un autre quartier, dont nous décidons de taire le nom, pour se mettre à l’abri, car elle n’était plus en sécurité dans ce quartier très ciblé par les services de sécurité.
Mais le choc moral causé par l’attaque qu’elle a subie à yattaya T6 en pleine journée, continue toujours de traumatiser les femmes et les enfants, comme le témoigne un membre contacté par notre Rédaction sous couvert anonymat :
« Aujourd’hui nous avons déménagé dans un autre quartier, mais nous vivons ici toujours avec la peur dans nos ventre. Nous ne sommes plus en sécurité ici. Nous demandons de l’aide des bonnes volontés, car nous avons tout perdu de l’autre côté ».
La Rédaction de infos-reelles.com
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