Pendant que tout le monde avait les yeux focalisés sur la date du 06 juillet 2025, la direction nationale de l’UFDG se retrouve encore devant un nouvel obstacle qui risque de retarder la tenue de son congrès national extraordinaire. Ce nouvel obstacle vient du Ministère de l’Administration du Teritoire et de la Décentralisation.
Ce département, dirigé par le Général Ibrahima Kalil Condé, a adressé une note circulaire au parti dirigé par l’ancien premier ministre, Cellou dalein Diallo, qui vit en exil depuis 2022.
Dans cette note circulaire parvenue à notre Rédaction, le ministre Condé affirme avoir agi au nom d’un groupe dissident du parti appelé « le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG » qui, selon lui, a saisi son département pour dénoncer des irrégularités liées aux préparatifs du congrès de l’UFDG.
« J’ai l’honneur de vous notifier, par la présente, la saisine formulée par le Mouvement des Réformateurs de l’UFDG (MR-UFDG), enregistrée le 20 juin 2025, dénonçant des irrégularités présumées affectant l’organisation du congrès extraordinaire de votre formation politique, prévu le 6 juillet 2025, et constituant une menace pour l’ordre public », peut-on lire dans le communiqué du MATD.
Poursuivant, le Général Ibrahima Kalil Condé n’a pas hésité d’adresser des menaces de poursuites judiciaires contre les responsables de l’UFDG, si toutefois, ils ne se conforment pas aux exigences de son département dans un délai de 48h, avant d’aller au Congrès prévu.
« Je rappelle que toute action entreprise en violation des textes statutaires du parti et des décisions de justice en vigueur expose ses auteurs à des poursuites pénales et administratives, notamment par l’application des sanctions prévues par les lois en vigueur, y compris l’annulation des actes pris en contravention.
Je vous demande de bien vouloir informer le Ministère, par écrit et dans un délai de 48 heures, des dispositions prises pour répondre aux présentes exigences.
À défaut, les services compétents du Ministère prendront toutes mesures appropriées pour faire respecter la légalité républicaine », a-t-il averti.
Alors, pourquoi des tels agissements contre l’UFDG ?
Aux jours d’aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que cette décision du ministre Ibrahim Kalil Condé est loin d’être une décision unilatérale.
C’est plutôt un ordre du CNRD et du gouvernements qu’il est entrain d’exécuter dans ce sens. Car en effet, le parti UFDG prépare son congrès en toute légalité après la décision du tribunal de première instance de Dixinn qui a tranché sur la question.
Justifier son acharnement contre ce parti par l’action d’un group d’individus déjà exclus par les instances du parti, n’a rien de cohérent.
D’autant plus que la décision du tribunal relative à la réintégration des personnes exlues n’est pas encore définitive à cause de l’appel interjeté par la Direction nationale de l’UFDG.
Une fois que l’appel a été interjeté, la décision ne peut être appliquée avant le verdict de la Cour d’appel de Conakry, l’institution judiciaire qui a été saisie par les avocats du parti.
Pour la tenue du congrès, aucun obstacle juridique ne se pose à ce jour, pouvant empêcher le parti d’aller à son congrès prévu pour le 06 juillet. Car la décision du tribunal prime sur celle du ministre de l’administration, Ibrahim Kalil Condé.
Reste Meintenant à savoir entre le ministère de l’administration et le tribunal, qui doit s’incliner devant l’autre conformément à la procédure normale établie par nos textes de loi.
Mais comme la Guinée, sous la gouvernance du CNRD, semble être un pays où toutes les exceptions négatives se donnent rendez vous, peut être la justice va s’incliner devant le très puissant ministre, Ibrahim Kalil Condé.
Que se cache derrière cette décision ?
Le CNRD, dans le plus grand silence possible, est entrain de déroulera son agenda caché. L’objectif principal est de nettoyer d’abord le terrain politique avant d’aller à toute élection, avec ou sans Mamadi Doumbouya.
Mais qui dit nettoyer le terrain politique, parle plus précisément de la disparition des partis qui constituent une menace pour les ambitions machiavéliques et démesurées de la junte militaire du CNRD.
Mais comme les autres partis ne constituent pas un obstacle majeur pour atteindre cet objectif, il faut donc se focaliser sur le principal parti qui dispose d’une base électorale solide comme l’acier.
Ce parti s’appelle L’union des Forces Démocratiques de Guinée UFDG qui, depuis 2010, a remporté toutes les élections présidentielles en République de Guinée.
En depit de l’exil forcé dont est victime son leader, ce parti constitue à ce jour un véritable obstacle qui empêche la junte militaire de mettre en exécution son plan machiavélique de confiscation définitive du pouvoir en Guinée.
Alors, après avoir tout tenté sans succès, le CNRD entame désormais la dernière stratégie, longtemps planifiée, mais jusque là, gardée en secret.
Cette stratégie n’est rien d’autre que la dissolution définitive de ce grand parti par le ministère de l’administration du teritoire et de la décentralisation. C’est la toute dernière solution qui reste au CNRD pour nettoyer le terrain politique, afin d’aller vers son plan machiavélique.
Et à l’allure où évoluent les choses, tout porte à croire que cette décision annonçant la dissolution de l’UFDG, sous prétexte que le parti menace l’ordre public, sera prononcée dans les jours à venir.
Aux conséquences imprévisibles, à chacun d’analyser et de comprendre.
Mamadou Moussa Diallo pour Infos-reelles.com
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