Après plusieurs jours de bataille judiciaire, le tribunal de première instance de kaloum vient de rendre sa décision dans le procès opposant le journaliste, directeur de publication du “Baobab” à Francis Kova ZOUMANIGUI, président de la CRIEF.
Le confrère a été reconnu, par le tribunal, coupable des faits d’atteinte à la vie privée. Par conséquent, il est condamné à 6 mois d’emprisonnement assorti de sursis avec le paiement d’une amende de 1 millions de Fg.
Mais également à la confiscation de son téléphone qu’il a utilisé pour enregistrer les propos du président de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
Comme il fallait s’y attendre, cette condamnation n’a pas manqué de faire réagir le secrétaire Général du syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée. Sékou Jamal Pendessa déplore le fait que le journaliste soit condamné sur la base du code pénal, alors qu’il était dans l’exercice de son métier.
« D’abord je suis heureux de pouvoir rentrer aujourd’hui à la maison avec le doyen Bakary Gamalo BAMBA. Il recouvre sa liberté, ça c’est une joie pour nous . Mais de l’autre côté, je déplore le fait qu’il soit condamné sur la base du code pénal guinéen.
Il était dans l’exercice de son métier. Celà veut dire que les magistrats qui ont traité le dossier ont ignoré la loi sur la liberté de la presse ou ignorent l’existence de cette loi . Autrement dit demain, on pourrait condamner quelqu’un en le maintenant en prison », a-t-il déploré.
Pour la confiscation de son téléphone, Sékou Jamal Pendessa dénonce une atteinte grave à la vie privée du journaliste.
« On confisque son téléphone. Alors que le président de la CRIEF a porté plainte pour atteinte à sa vie privée . On rentre dans la vie privée du doyen parce que le téléphone c’est sa vie privée. Vous voyez donc le paradoxe dans le dossier », a fait remarquer le patron du SPPG.
Mamoudou Moussa Diallo, Infos-reelles.com
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