Depuis le 09 juillet dernier, Foniké Menguè et Bilo Bah, tous membres du FNDC, restent introuvables après leur enlèvement à Conakry. Même cas pour le journaliste Habib Marouane Camara, enlevé tout récemment dans la commune de Ratoma en pleine journée.
Cette situation qui inquiète même au delà de nos frontières, ne semble point préoccuper les autorités de la transition en cours.
Le Ministre de la justice et des droits de l’homme s’est exprimé sur le sujet cette semaine au cours d’une sortie médiatique qu’il a effectuée sur les antennes de la Radio Télévision Nationale.
Yaya Kaïraba Kaba a, dans son exposé, tenté de dédouaner l’État guinéen dans l’affaire de la disparition des acteurs du FNDC et du journaliste du groupe Djoma Médias.
Il a incriminé des individus camouflés en uniforme de l’armée, de la police et de la gendarmerie nationale qui, d’après lui, seraient à l’initiative de ces cas d’enlèvements, de kidnappings et de disparitions forcées à Conakry.
Des propos qui n’ont pas tardé d’irriter la colère d’une partie de l’opinion sur la toile. Les réactions se sont multipliées depuis lors pour dénoncer des tels propos venant d’un ministre en charge de la justice.
Merci de lire ici la sortie du Ministre de la justice, Yaya Kaïraba Kaba !
C’est une nouvelle forme de criminalité qui, de façon récurrente, est en train de s’implanter dans notre pays : enlèvements, disparition, disparition forcée, kidnapping, etc.
Tout cela ébranle les fondements de la société. La justice est consciente. Et chaque fois qu’un cas est posé, la justice réagit. Ces kidnappings, ces enlèvements, n’ont aucune liaison avec les armes ou avec l’armée.
Des individus se camouflent dans des tenues, ils viennent commettre leurs forfaits. Après, on dit que c’est les militaires qui l’ont fait, parce que tout simplement, on a vu les tenues.
Les enquêtes sont en cours. Ce que je dis là a été posé. Les malfrats qui ont été à un moment donné arrêtés, interrogés, reconnaissent qu’ils ne sont militaires nulle part.
Ils utilisent des armes souvent de fabrication locale et ceux qui utilisent des armes modernes les obtiennent par des complicités, quelque fois, c’est vrai dans l’Armée. Mais ce n’est véritablement pas les militaires qui opèrent en tant que tel.
La Rédaction
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