Depuis le 09 juillet 2024, Foniké Menguè et Billo Bah, tous responsables du FNDC, sont portés disparus. Les autorités de la transition ont toujours nié leur responsabilité dans l’enlèvement de ces deux activistes de la société civile Guinéeenne, comme les autres qui ont été kidnappés les mois suivants.
Interrogé sur le sujet cette semaine, le premier ministre de la transition a tenté de banaliser l’affaire devant les hommes de médias.
Bah Oury, ancien membre de l’Organisation Guinéenne de défense des Droits de l’homme (OGDH), a totalement rejeté la thèse de disparition de ces acteurs de la société civile guinéenne.
C’est ainsi, voulant justifier le silence du CNRD et de son gouvernement dans les enlèvements devenus récurrents sous la gouvernance de la junte militaire, l’ancien vice président de l’UFDG laisse croire que le CNRD n’a aucun intérêt à tenir ses acquis réalisés.
« Les droits de l’Homme sont un enjeu majeur. Nous regrettons qu’il y ait des situations où des personnes peuvent être considérées comme disparues en République de Guinée. Parce que cela veut dire que nous avons encore du chemin à faire.
En tant que Premier ministre chef du Gouvernement, j’ai indiqué à tout le monde sur instruction du Président de la République, que tous les actes doivent être en relation étroite encadrée par l’ordre judiciaire.
C’est très important. Il ne faut, en aucune manière, ouvrir une brèche où des actions extrajudiciaires peuvent compromettre le processus de transition actuel ou bien ternir l’image de la République et du Gouvernement.
Je dois dire que tout ce qui s’est passé depuis juillet 2024 avec la « disparition » de Foniké Manguè et de Billo Bah, c’est quelque chose qui n’a pas servi les intérêts du Gouvernement.
Au contraire, on était en train de négocier avec l’organisation de la Francophonie, et cette affaire est intervenue au moment où les conclusions étaient avancées. Qui était pénalisé dans cette affaire, c’est le Gouvernement.
Je dis et je le répète, le Gouvernement de la République de Guinée, le CNRD n’a pas intérêt de ternir tout ce qui a été fait depuis le 5 septembre 2021. Les pratiques qui avaient cours par le passé doivent être combattues à tous les niveaux », a laissé entendre le premier ministre guinéen.
La Rédaction
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