Arrêtés en 2022 et détenus depuis lors à la maison centrale de Conakry, plusieurs cadres du RPG ont été jugés par la CRIEF, dont certains ont été tout récemment condamnés. C’est le cas de l’ancien président de l’assemblée nationale sous le régime d’Alpha Condé.
Amadou Damaro Camara a été condamné à 4 ans de prison par la Cour de Répression pour les Infractions Économiques et Financières (CRIEF), tout comme Michel Kamano, ancien président du conseil économique et social, condamné par contumace.
Ainsi, pour l’ancien premier ministre guinéen, Cellou dalein Diallo, qui vit actuellement en exil, ces condamnations témoignent que la justice est aujourd’hui utilisée pour intimider et neutraliser des acteurs politiques susceptibles de gagner des élection.
« La justice est instrumentalisée, elle est caporalisée. Elle est carrément utilisée aujourd’hui pour intimider et neutraliser des acteurs politiques susceptibles de gagner des élections ou de participer à des élections. C’est évident », a déploré le leader de l’UFDG.
Poursuivant dans le même sillage, Cellou dalein Diallo soutient que ces cadres du RPG sont détenus sans bénéficier de la présomption d’innocence ni des droits de la défense.
Ce qui selon lui, est regrettable au regard des engagements pris par la junte du CNRD au lendemain de son arrivée au pouvoir.
« Ils sont détenus sans bénéficier de la présomption d’innocence, ni des droits de la défense. C’est vraiment dommage que la junte qui avait pris des engagements forts pour faire du droit et de la justice, la boussole de la transition soit complètement éloignée de ça.
Et qu’elle utilise la justice pour neutraliser tous ceux qui ne sont pas d’accord avec elle », a-t-il dénoncé de nouveau.
Par ailleurs, à l’allure où évolue les choses en Guinée, Cellou dalein Diallo regrette que la justice soit véritablement aux ordres avec la gouvernance du CNRD aujourd’hui.
« Aujourd’hui, on sent que la justice est aux ordres. Elle est loin d’être indépendante alors que c’est le premier engagement très fort qu’avait pris la junte en faisant de la justice et du droit la boussole de l’action publique. Aujourd’hui encore, c’est pire qu’avant », a affirmé le patron de l’UFDG et de l’ANAD.
Mamadou Moussa Diallo
Infos-reelles.com
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