Notre terre est souillée par le sang des innocents. Les massacres se répètent, comme un disque maudit, pendant que les bourreaux se pavanent en toute impunité. Le laxisme n’est plus une faille : c’est une doctrine. L’État, censé protéger, est devenu un monstre vorace, une broyeuse de vies humaines.
Il dévore ses propres enfants sans remords, sans justice. Et ce ne sont pas les coupables qu’il écrase — non, ce sont les innocents qu’il piétine. Quelle ignominie ! Quelle trahison !
Ce système est une honte, une machine à sacrifier les âmes pures pendant que les criminels dansent.
Ce 15 août 2024, encore une fois, la République assassine l’un de ses enfants. Ibrahima Sadio Diallo, adolescent, plein de vie, plein d’avenir, est fauché par les balles criminelles de ceux qui portent l’uniforme, ces hommes à qui l’on a offert l’impunité comme un privilège.
Une existence est arrachée, un futur est brûlé, et une famille est plongée dans le gouffre. Et que font les institutions ? Rien. Silence complice.
Les justices se terrent, les sages se contentent de murmures prudents, incapables de crier que NON, les enfants de la République ne sont pas des cibles ! Ce n’est pas une bavure, ça constitue un crime.
Et ce crime, on le laisse passer, encore et encore. Jusqu’à quand allons-nous tolérer que l’État se transforme en bourreau ?
Le seul « crime » de ce Gavroche ? Avoir osé réclamer de la lumière. Oui, de l’électricité, pour s’éclairer — voilà ce qui lui a coûté la vie. Une demande légitime, un droit fondamental, transformé en condamnation à mort.
Il a été abattu comme tant d’autres jeunes, fauchés en pleine rue pour avoir levé la voix, pour avoir cru que la République les entendrait. Mais non. Ce système ne protège pas ses enfants, il les exécute.
Cet ange n’aura ni justice, ni reconnaissance. Sa famille, elle, n’aura que le silence, le mépris, et le deuil. Et pendant ce temps, les responsables se terrent ou paradent, intouchables.
Jusqu’à quand allons-nous regarder l’État tuer ses Gavroches sans hurler ?
Les enfants de l’axe ne sont plus des citoyens — ils sont devenus du gibier, traqués comme des bêtes.
De Bambeto à Cosa, jusqu’à la Cimenterie, ces quartiers sont traités comme des zones hors République, des terres maudites où l’État suspend ses lois et lâche ses chiens armés.
L’armée s’arroge le droit de vie ou de mort, comme si ces vies ne comptaient pas, comme si ces gens n’étaient que des ombres à effacer. C’est une abomination ! Une dérive ignoble et insupportable !
Ce n’est plus de la sécurité, c’est une guerre contre son propre peuple. Et pendant que les balles pleuvent, les consciences dorment. Jusqu’à quand allons-nous tolérer cette barbarie institutionnalisée ?
Mamadou BARRY III








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