Quelques jours après la décision des autorités guinéennes d’empêcher le leader de l’UFDG de se faire enrôler sur les listes électorales en Côte d’Ivoire où il séjourne, le ministre des Affaires étrangères a tenté de justifier cet acte très décrié par l’opinion nationale. Morissanda Kouyaté s’est prononcé sur le sujet à l’occasion d’une rencontre des représentants de la Francophonie. 

Ainsi, pour le chef de la diplomatie guinéenne, il n’est pas possible d’organiser un recensement à ciel ouvert, sans aucun contrôle au risque de recenser des terroristes dans la région.

Ces propos du ministre des Affaires étrangères ont provoqué une avalanche de commentaires et de réactions au sein de l’opinion nationale, notamment au sein de l’UFDG, dont la réponse n’a pas tardé.

Alors, pour Souleymane Souza Konaté, coordonnateur de la cellule de communication de l’UFDG, Cellou dalein Diallo n’est plus à présenter aujourd’hui. Il a une forte audience tant au niveau national qu’international.

« El Hadj Cellou Dalein Diallo n’est plus à présenter. C’est une figure politique majeure, dotée d’une forte audience, tant nationale qu’internationale. 

Il n’est en rien suspect, ni infréquentable. Chercher à le confondre avec n’importe quel quidam ou à l’assimiler à une personne de moralité douteuse relève d’une manœuvre dilatoire, honteuse et dangereuse.

Lui n’est pas suspendu au bon vouloir d’un homme à décret. Il est l’élu du peuple. Et s’il ne peut être respecté, il ne doit en aucun cas être vilipendé ou rabaissé par le premier venu », a-t-il rappelé dans un premier temps.Toujours dans le même sillage, Souleymane Souza Konaté insiste et persiste sur le fait que son leader avait bel et bien tous les documents exigés avec lui lorsqu’il s’est présenté au centre d’enrôlement.

« Lorsque M. Cellou Dalein Diallo s’est présenté à un centre d’enrôlement dans une commune d’Abidjan, avant de se rendre à l’ambassade de Guinée en Côte d’Ivoire pour se faire enregistrer, il disposait de tous les documents exigés en bon citoyen et en leader responsable : 

un extrait d’acte de naissance biométrique, une carte consulaire, un passeport ordinaire valide et un passeport diplomatique expiré en 2024″, a-t-il précisé.

Par ailleurs, d’après Souleymane Souza Konaté, l’exclusion de Cellou dalein Diallo du recensement biométrique est un acte délibéré de provocation et qui aura des lourdes conséquences.

Car, poursuit il, cela va remettre en cause la crédibilité du processus de transition en cours, allant jusqu’à compromettre la stabilité politique et sociale du pays.

« L’exclusion maladroite et fantaisiste de l’homme politique le plus populaire du pays est un acte délibéré de provocation, une faute politique lourde de conséquences.

C’est une énième tentative, aussi désespérée que vaine, d’écarter le prétendant le plus sérieux au fauteuil présidentiel, quitte à entacher la crédibilité du processus de transition, à violer les règles du jeu démocratique, et à compromettre, au final, la stabilité politique et sociale du pays », a prévenu ce responsable de la communication de l’UFDG.

Mamadou Moussa Diallo pour Infos-reelles.com